Le recul du nombre de prêtres diocésains ne veut pas forcément dire que le nombre des acteurs de la pastorale diminue globalement, ce qu’atteste non seulement l’attractivité croissante du diaconat permanent mais aussi le nombre élevé de collaboratrices et de collaborateurs non ordonnés assumant, à titre divers, toute sorte de tâches en Eglise. Actuellement, plus que 2000 collaboratrices et collaborateurs ayant un diplôme universitaire étaient engagés en pastorale, en service pour un diocèse de Suisse.

42% est constituée de prêtres diocésains, 12% sont des prêtres membres d’un ordre, environ 8% des diacres permanents et 38% des assistants pastoraux, hommes et femmes. Le rapport entre les différents groupes professionnels des différents diocèses diffère.

La composition du personnel pastoral contribue tout particulièrement à rendre perceptible les changements profonds ayant affecté les collaborateurs ecclésiaux au cours des 30 dernières années. Parallèlement à la diminution du nombre de prêtres, on a pu observer au contraire, durant cette même période, une augmentation marquée du nombre de diacres et d’assistants pastoraux engagés dans la pastorale paroissiale.

Les mutations ayant touché durant les 30 dernières années le personnel universitaire engagé en pastorale paroissiale sans ordination sacerdotale – donc les assistantes et les assistants pastoraux et les diacres – sont révélatrices (graphique 4.8). Entre-temps, un tiers des théologiens hommes travaillant en pastorale sans être prêtre, ont demandé à être ordonné diacre. La part de femmes dans les assistants pastoraux a doublé depuis 1983.

Globalement, il semble toutefois que la croissance des effectifs des diacres et des assistants pastoraux, hommes et femmes, atteigne aussi peu à peu ses limites. Entre-temps, les premiers diacres et assistants pastoraux ont atteint l’âge de la retraite et on ne sait pas encore si la relève en personnes formées théologiquement suffira à combler les départs. Quoi qu’il en soit, il ne sera à l’avenir plus aussi facile de compenser la baisse continue du nombre de prêtres par d’autres collaborateurs bénéficiant d’une formation théologique universitaire. À cela s’ajoute qu’une partie non négligeable des assistants pastoraux venait par le passé d’Allemagne pour travailler en Suisse. Selon une statistique du vicariat général de Zurich, la moitié des assistantes et des assistants pastoraux qui travaillaient à Zurich en 2012 est de nationalité allemande. En Allemagne également, l’augmentation du nombre d’assistants pastoraux fut modeste au cours des dernières années.