À fin 2020, les ordres féminins avaient 2263 membres avec profession perpétuell en Suisse (fin 2021: 3364 membres) (tableau 6.3). La Suisse compte donc ainsi environ trois fois et demie plus de religieuses que de religieux. Une répartition des ordres féminins selon les trois régions linguistiques montre que deux tiers des communautés sont installés en Suisse alémanique, environ un quart en Suisse romande et 11% au Tessin. Un cinquième environ des religieuses font partie d’une communauté contemplative (bénédictine par exemple), alors que la majorité (80%) est rattachée à une société de la vie apostolique ou à une congrégation (sœurs d’Ingenbohl par exemple).

Une diminution du nombre de communautés peut également être observée dans les communautés de femmes et d’hommes (Graphique 6.4).

Un coup d’œil sur l’évolution des communautés montre un recul important du nombre des religieuses dans tous les ordres, il est un comparable (en %) dans les sociétés de vie apostolique et les congrégations et dans les communautés contemplatives. Le recul est un peu élevé en Suisse alémanique qu’en Suisse romande (communautés contemplatives). Si l’on compare cette évolution avec celle des ordres masculins sur la même période, on constate que le recul est généralement plus modeste chez les hommes. Les communautés les plus grandes sont la communauté des sœurs d’Ingebohl , des sœurs de Menzingen et celles de Baldegg. Elles constituent ensemble plus du tiers des religieuses en Suisse, même si leur nombre a aussi diminué de plus de moitié depuis 1995.

Le nombre relativement modeste de trois novices et cinq soeurs ayant fait profession temporaire (Suisse alémanique) reflète les difficultés de relève.

Il existe toutefois des communautés féminines avec un déclin plus moderé, par exemple la communauté de carmélites, celle de Clarisses ou la communauté des Petites Soeures en Suisse romande.