La célébration des actes ecclésiastiques

La célébration des actes ecclésiastiques, et surtout des sacrements, occupe une place centrale dans la vie de l’Eglise catholique. Les sept sacrements – baptême, confirmation, eucharistie, pénitence, mariage, ordination sacerdotale et onction des malades – accompagnent l’homme et la femme aux moments cruciaux de leur existence, depuis la naissance à travers la vie adulte, dans la faute et le pardon, dans la maladie et jusqu’à la mort

Les enfants de parents membres d’une Eglise sont le plus souvent aussi baptisés. En 2024, environ 13’500 personnes ont reçu le baptême dans l’un des diocèses de Suisse (en 2019: environ 18’000). Le nombre de baptêmes a diminué au cours des 15 dernières années. Les données sur le long terme pour le diocèse de Bâle existent depuis l’année 2011.

La situation de Corona a également limité la vie de l’église. Cela se reflète également dans les chiffres de 2020 et, en partie, dans ceux de 2021.

Nombre de baptêmes pour 1000 membres : des chiffres en baisse

Le nombre de baptêmes pour 1000 membres diminuent dans la plupart des cantons dans les années précédentes. C’est aussi vrai pour les chiffres classés par diocèse. En général plus de baptêmes pour 1000 membres ont eu lieu dans les cantons catholiques rurales que dans les cantons traditionnellement évangéliques.

Le recul fut plus prononcé dans les Eglises évangéliques réformées qui enregistrèrent environ 6326 baptêmes protestants en 2020 (en 2019: 10’507).

Le baptême et la confession de la mère : signes du vieillissement des Eglises

La baisse du nombre de baptêmes ne signifie pas pour autant que les parents membres d’une Eglise fassent moins baptiser leurs enfants. Le graphique 3.2 compare les baptêmes catholiques et protestants des deux dernières décennies sur le territoire du diocèse de St-Gall avec le nombre de naissances de mères catholiques, respectivement protestantes. On voit clairement que les nombres des naissances et des baptêmes suivent une évolution presque parallèle. La diminution du nombre de personnes demandant le baptême s’explique d’abord par le vieillissement des Eglises et par les changements prononcés du paysage religieux au cours des décennies passées. Si, il y a 20 ans dans le diocèse de St-Gall, 80% des nouveaux-nés avaient encore une mère catholique ou protestante, ils n’étaient plus que 65% en 2012 dans cette situation.

On observe le même phénomène en Allemagne (graphique 3.3) et en Autriche (graphique 3.4), où le nombre de baptêmes catholiques comme de naissances subit un recul un peu plus prononcé qu’en Suisse. La pratique du baptême peut être suivie de près en Allemagne jusqu’à l’année 2011, car les données concernant la confession des mères de nouveaux-nés mais aussi des pères sont disponibles. On y observe tout juste trois baptêmes catholiques pour quatre nouveaux-nés dont l’un des parents au moins est catholique. On enregistre 87 baptêmes catholiques ou évangéliques sur 100 naissances, lorsqu’un des parents au moins est de confession catholique ou évangélique.

Six enfants sur dix sont baptisés durant leur première année, env. 37% le sont entre un et 6 ans et env. 7% des enfants ont plus de 7 ans. Seul  env. 2% des baptêmes concerne des adultes (personnes plus de 18 ans).

Le graphique 3.6 montre comment le rapport entre baptêmes protestants et célébrations funèbres a évolué en Suisse depuis 1950. Jusqu’au début des années 1970, les baptêmes prédominaient. Depuis lors, le nombre de protestants qui décèdent est plus élevé que le nombre de nouveaux membres accueillis par le baptême dans l’Eglise protestante.

Du côté catholique, il n’existe des données à long terme que pour le canton de Zurich (graphique 3.7). Alors qu’on observe un excédent de décès chez les protestants zurichois depuis 1971, on a baptisé plus de catholiques qu’on en a enseveli dans ce canton jusqu’en 2001. Depuis lors, on observe aussi un léger excédent des décès. L’Eglise catholique zurichoise est donc nettement moins vieillissante que l’Eglise évangélique réformée, ce qui est dû probablement en grande partie à l’immigration.

En Allemagne, en revanche, le vieillissement de l’Eglise catholique est aussi très prononcé. On y enregistre un excédent des décès depuis assez longtemps (graphique 3.8). Il faut noter que le nombre de célébrations funèbres n’est pas équivalent au nombre de décès de membres des Eglises. Dans ces deux pays, les chiffres restent à un niveau élevé, même s’ils ont légèrement reculé au cours des dernières années.